Lors du conseil municipal du 28 juin 2021, nous avons commenté* les décisions du Maire (64, 83 et 98) qui concernent l’organisation de la collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques l’installation de nouvelles bornes de collecte de textiles, linge et chaussures et la collecte pour dépollution des mégots des cendriers mis en place sur la commune il y a quelques mois.
Toutes ces actions sont des premiers pas mais restent insuffisantes et peu innovantes par rapport aux efforts de réduction d’émissions de déchets que nous devons atteindre collectivement, y compris à l’échelle de la ville.
La loi Antigaspillage pour une économie circulaire promulguée en 2020 (dont nous avions déjà parlé dans notre article du 25 février) renforce les compétences et exigences en matière d’économie circulaire pour les collectivités locales.
Le principe de l’économie circulaire repose sur le ré-emploi de la même ressource pour un usage identique idéalement, sans passer par la case déchet et son traitement et va donc bien plus loin que le recyclage.
Nous devons favoriser les boucles de réemploi au niveau le plus local, au plus proche des habitants, et sans transport inutiles
En dehors des commandes publiques qui devront devenir exemplaires pour soutenir l’économie circulaire, voici plusieurs pistes, qu’il nous semble important que la ville soutienne directement ou indirectement via la CASGBS :
- la création d’une ressourcerie (comme chez Henri à Houilles tenu par la Croix Rouge)
- la création d’une matériauthèque : un lieu où l’on donne une deuxième vie à des matériaux qui étaient destinés à être jetés. Concrètement, on récupère gracieusement des matériaux bruts, issus de chute de production, d’invendus, de stock dormant en entreprises ou chez les particuliers afin de les remettre dans le circuit de distribution ou de don au sein d’une boutique solidaire.
- la création d’un lieu de réparation
- Tout autre projet citoyen, associatif ou d’entrepreneurs allant dans le sens de l’économie circulaire …
Enfin, pour revenir au recyclage, il y a encore beaucoup à faire dans les lieux publics de Carrières-sur-Seine concernant le tri des déchets : il n’est malheureusement pas encore en place dans l’ensemble des classes des écoles de la ville, les chariots du personnel qui font le ménage n’ont pas de double bac, et les gymnases de la ville ne sont toujours pas non plus équipés de poubelle de tri.
*comme le stipule l’article L2122-23 du Code Général des Collectivités Locales :”Les décisions prises par le maire en vertu de l’article L. 2122-22 sont soumises aux mêmes règles que celles qui sont applicables aux délibérations des conseils municipaux”