L’objectif du présent article est d’analyser à froid les réponses apportées par le maire. Au-delà du ton très affirmé voire agressif, ces réponses à nos questions précises ont en effet souvent été hors sujet, insuffisantes voire fausses.
Le maire n’a pas permis que le traitement de cette question orale commence par sa lecture. C’est pourtant ce que requiert logiquement notre propre règlement intérieur afin que tout le monde comprenne bien de quoi on parle.
Cela aurait peut-être permis d’éviter ses longs développements sur la politique d’urbanisme de la ville, rappelant pour la énième fois le rôle néfaste de l’Etat pour le financement de la commune et le prétendu positionnement politique de son opposition.
Nous avons tenté de recentrer les débats sur nos deux questions précises suivantes (cf. aussi notre article plus complet par ailleurs sur le site)
1) La suppression sans information d’une bonne partie de la cour initialement promise aux intéressés dans le projet de déménagement, la ramenant à des niveaux minimaux (de 1500 à 1054 m2).
Mme de Freitas a expliqué que des considérations techniques pour limiter les coûts et respecter les délais avaient mené à des inversions entre l’école maternelle et l’école élémentaire qui, elle, se trouvait mieux dotée. Mais aucun détail n’a été donné sur ces considérations techniques et les raisons réelles. Pourquoi une cour largement réévaluée pour l’école élémentaire et une cour ramenée aux minima pour l’école maternelle ? Et surtout aucune information n’a été faite aux partenaires intéressés de l’école maternelle.
Elle a ajouté que la surface de la cour restait conforme aux minima recommandés par l’ Education Nationale en insistant sur le fait que ces minima constituaient une recommandation et non une obligation.
Au vu de cette réponse de Mme de Freitas, nous regrettons cette façon de promettre des choses dans le contexte d’un déménagement contesté puis de revenir dessus sans concertation. Cette école quitte ainsi une cour arborée pour arriver dans une cour bétonnée et conçue à minima (cf. notre article). S’il y a un quartier où il fallait éviter cela, c’est bien le quartier des Alouettes. D’autant que les augmentations d’effectifs prévisibles (cf. point 2) vont encore aggraver la situation.
Mme Dabrowski a ensuite expliqué que ce terrain était nécessaire aux programmes de logements sociaux et elle a rappelé sa grande présentation du mois de septembre. Elle a insisté sur le fait que cette présentation n’avait pas attiré de remarques particulières.
Nous avons effectivement remercié Mme Dabrowski pour cette présentation détaillée mais faite sans annonce ni envoi préalable, hors ordre du jour. Dans ces conditions, on ne peut pas considérer que cela vaut approbation et s’étonner qu’une remarque est faite lors du conseil suivant quand l’opposition a pu travailler sur la présentation faite. Organisons en commission une vraie discussion préparée sur les projets de logements sociaux ainsi qu’un débat en conseil municipal et l’opposition pourra étudier et dire ce qu’elle a à dire, notamment sur le fait de piquer une partie de cour d’école pour faire des logements sociaux.
- L’absence de projections suffisantes sur l’évolution prévisible des effectifs dans cette école précisément
Les dernières projections connues datent de 2019 et vont jusqu’à la rentrée 2023. Quand on écoute justement la présentation de Mme Dabrowski sur l’évolution du quartier des Alouettes et du Printemps, on comprend l’importance des évolutions à venir et ces projections méritaient d’être actualisées. A titre d’exemple vous trouverez dans notre article évoqué ci-dessus le détail des 98 logements attribués à partir de janvier 2022.
Pour réponse, le maire a commencé par un long discours sur sa politique d’urbanisme.
Quand nous l’avons recentré sur le sujet et les projections précises pour cette école, sa réponse a été : « On ne connaît pas le futur peuplement de ces nouveaux logements. Ni vous, ni moi ne les connaissons ! N’inventez pas des enfants qui arriveraient là tout seuls…Notre gestion est parfaite, suffisante, avec des réserves. Il sera temps de voir le moment venu .»
Ces réponses qui ne cherchent pas les éléments nécessaires à une gestion prospective ne nous rassurent pas. D’autant que Mme de Freitas ne semble pas suivre les choses. Elle annonce des effectifs actuels à 91 alors qu’ils sont en fait de 117 élèves.
Nous maintenons la remarque de notre article que garder pour cette école une réserve foncière aurait été de saine gestion et nous ne pouvons que regretter le reniement des promesses faites. Pour cette école maternelle qui vient d’ouvrir en septembre 2021 dans ses nouveaux locaux, le bilan avant / après…plus tard est loin d’être satisfaisant.