Comment Carrières-Sur-Seine peut augmenter sa protection au dérèglement climatique en augmentant son toit végétal

Quel est le plan de gestion du patrimoine arboré pour Carrières-sur-Seine?

Dans le numéro 97 de Carrières Magazine, l’équipe municipale en place annonce «de nouvelles plantations ou remplacement de l’existant et vise un objectif de 25 à 30 arbres [ces prochains mois]».

Au regard des enjeux majeurs dans la vie des Carrillons du dérèglement climatique (en particulier les vagues de chaleur) et de la baisse de la biodiveristé, notre groupe politique avait demandé à plusieurs reprise lors des derniers conseils municipaux de la transparence et de l’ambition autour de la gestion du patrimoine arboré de la ville.

A la lecture du numéro 97, nous prenons bonne note que « la ville travaille sur un plan de gestion de son patrimoine arboré».

L’exemple du “Plan Canopée” à Strasbourg

Comme pendant la campagne électorale, Carrières Ensemble continue à observer les initiatives les plus inspirantes dans la transition écologique des territoires et villes de la boucle de Seine, du département des Yvelines, d’Ile-de-France, mais aussi partout ailleurs en France.

Nous partageons aujourd’hui avec nos lecteurs le « plan Canopée » de la nouvelle municipalité de Strasbourg qui a retenu toute notre attention : il vise à déminéraliser les espaces urbains afin de construire une véritable couronne verte autour de la ville qui protègera les habitants contre les effets du dérèglement climatique. « Grâce au phénomène d’évapotranspiration, l’arbre restitue un peu de fraîcheur et baisse la température d’environ 5°C ».

En résumé, voici les grandes lignes que nous retenons, en espérant qu’elles inspireront les élus Carrillons et pourquoi pas de façon coordonnée avec ceux du reste de la Boucle de Seine :

  1. Faire un diagnostic de la canopée* actuelle dans chaque ville et se fixer un objectif à atteindre pour agrandir le toit de feuille protégeant la ville (ex. passer de 25% à 35%)
  2. Réaliser un plan de végétalisation autour de trois strates complémentaires (herbacées, arbustives et arborées). En particulier, concernant le patrimoine arboré :
    • Recenser le patrimoine arboré (ex. 5 000 arbres) en incluant les arbres remarquables sur les terrains privés.
    • Envisager l’introduction au PLU de la notion d’ « Arbre remarquable protégé » et « Coeur d’îlot paysagé protégé ». Comme par exemple à Houilles et Chatou.
    • Entretenir le patrimoine existant pour le maintenir en bonne santé
    • Selon leur emplacement, laisser plus d’arbres en « port libre », c’est-à-dire ne plus les faire tailler de façon architecturée par les agents municipaux afin d’augmenter l’indice de canopée
    • Planter de nombreux nouveaux arbres en choisissant des essences résistant à la vie urbaine, à la sécheresse et au froid, et en multipliant les essences pour limiter les risques liés aux ravageurs (champignons, maladies, etc.) et à la diffusion d’allergènes
  3. Déminéraliser
    • Faire respecter le PLU en rendant à la nature les parcelles actuellement artificialisées, et pourtant situées en Zone Agricole ou Zone Naturelle.
    • Renforcer la part de la nature dans le Plan Local d’Urbanisme y compris en ajustant les critères du Règlement des Zones Urbanisées.
    • Soutenir des copropriétés qui souhaitent déminéraliser leurs cours privées

L’information, la concertation et l’implication des habitants sont clairement identifiées comme des clés de réussite du Plan Canopée.

Pour notre ville, la re-végétalisation et la déminéralisation des cours d’écoles nous semblent être un objectif primordial et responsable pour ce mandat.