Une communication peu transparente, notamment sur les emprunts toxiques

Si seulement…

Si seulement…

Lorsqu’en mars 2019, la cour de cassation a cassé un jugement de la cour administrative d’appel défavorable à Carrières-sur-Seine contre Dexia, les Carrillons ont eu droit à plus d’une page dans le Carrières Magazine #92 relatant cette « victoire » avec la conclusion que la cour de renvoi « devrait, selon toute vraisemblance, prononcer la nullité des deux emprunts » toxiques.

La vraisemblance annoncée n’a pas été au rendez-vous. En novembre 2019, la ville a de nouveau perdu devant la cour administrative d’appel de Paris. Mais cette fois pas la moindre information dans le magazine communal qui a suivi. Le maire a même réussi l’exploit dans sa tribune de glisser un rappel de sa « victoire » en cassation !

Cette affaire est pourtant centrale pour les finances de la commune et les Carrillons ont droit à une information complète sur cet engagement judiciaire aventureux et coûteux.

L’affaire est en effet maintenant très mal engagée. Certes, ces emprunts si toxiques n’auraient jamais dû être souscrits, l’attitude de Dexia a été honteuse, l’indemnité de sortie anticipée particulièrement élevée et l’on pouvait considérer que c’était à l’Etat de tout assumer.

Mais le constat aujourd’hui, c’est qu’au bout de 12 ans, M. de Bourousse qui se présentait en 2008 comme le seul financier capable de traiter ce dossier, n’a rien obtenu malgré les 250.000 euros de frais d’avocat déjà engagés et la commune reste avec cette épée de Damoclès. 90% des communes sont sorties de cette situation. Toutes ne devaient pas être administrées par de mauvais gestionnaires. Au-delà de la lutte idéologique contre l’état, il faut savoir appliquer des principes de réalité et de prudence.

La municipalité ferait mieux d’être transparente sur ses dépenses.

Contrairement à de nombreuses villes, par exemple Houilles, et malgré son département de communication pléthorique, la ville ne publie pas sur son site les comptes administratifs qui retracent pourtant l’exécution du budget (cf. M14, instruction administrative budgétaire et comptable des communes et comptes des collectivités locales : https://www.collectivites-locales.gouv.fr).

Par ailleurs, le dernier procès-verbal complet de conseil municipal est celui de mars 2018.

En matière de gestion financière, les valeurs de rigueur, d’humilité et de transparence sont sûrement très utiles. On ne les perçoit guère chez M. de Bourrousse, qui n’est pas le seul financier à habiter la commune et à savoir analyser les comptes publics.